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"Le pape François recevait au Vatican vendredi 20 septembre une centaine de gynécologues catholiques. Il leur a demandé d'aller à «contre-courant» et de «diffuser la culture de la vie» dans les hôpitaux. Il s'agit de sa condamnation la plus ferme à ce jour de toute sorte d'avortement, à laquelle il a associé un rejet total de l'euthanasie.«Chaque enfant non né, mais injustement condamné à être avorté, possède le visage du Seigneur qui, avant même de naître puis à peine né, a fait l'expérience du refus du monde. Et chaque personne âgée, même si elle est malade ou en fin de vie, porte en elle le visage du Christ», a martelé le pape qui a lancé: «On ne peut les éliminer !»."

"Les personnes croyantes sont moins susceptibles d'avoir des problèmes d'addiction au cours de leur vie. Selon le professeur Jacques Besson, chef du service de psychiatrie communautaire du Centre hospitalier universitaire vaudois (DP-CHUV), à Lausanne (Suisse), la religion est un facteur de protection contre les addictions et contribue au rétablissement des personnes affectées par le phénomène d'addiction. « On a découvert avec surprise qu'environ 30% des gens qui ont un problème d'alcool et de drogue arrivent à s'en sortir sans traitement », explique-t-il dans l'émission Corpus sur la radio RTS (Radio-Télévision Suisse) du 15 mars 2013. « Une étude scientifique a révélé que ces personnes avaient une spiritualité, que ce soit une religion ou une autre forme de spiritualité », poursuit le professeur. « De manière générale, les patients qui ont un problème d'addiction ont moins accès à la spiritualité. Croire en une puissance supérieure est un facteur principal pour lutter et contribuer au rétablissement », ajoute le Pr Besson"

"Saint Camille de Lellis, un saint qui prend soin des malades Adolescent italien, orphelin et sans fortune, il eut une jeunesse dissipée. Il s'engagea dans l'armée espagnole pour combattre les Turcs. Or, un jour de malchance, il perd au jeu tout ce qu'il possède et on le renvoie de l'armée. Il fait alors tous les métiers pour aboutir comme homme de service dans un couvent de capucins. Et c'est là qu'il se convertit. Comme il ne fait rien à moitié, il y demande son admission. Mais un ulcère incurable à la jambe lui interdit l'état religieux. Camille entre à l'hôpital Saint-Jacques de Rome pour se faire soigner."

"Que faire face à une patiente qui refuse d'être examinée par un homme ? L'Observatoire de la laïcité a adopté un guide sur la gestion du fait religieux à l'hôpital, pour répondre à des "préoccupations croissantes"."

"L'Observatoire de la laïcité a adopté ce mardi un ouvrage sur la gestion du fait religieux à l'hôpital, afin de répondre à des "préoccupations croissantes"."

" L'Observatoire de la laïcité a adopté mardi un guide sur la gestion du fait religieux à l'hôpital."

Il est possible de penser que la laïcité est une éthique si l'on fait référence à l'étymologie du mot éthos qui signifie à la fois les mœurs et le monde. Si la superposition des mots morale et éthique a longtemps permis de parler de morale sans en prononcer le mot, le second sens d'éthique vise plus clairement à l'aménagement du monde et à la construction d'un vivre ensemble. La laïcité parait viser cet objectif et si elle a dû lutter dans un premier temps contre l'hégémonisme de la morale religieuse au sens où le catholicisme était le pivot de l'organisation sociale, elle a fini par s'imposer au cours du XXe siècle en raison, entre autres, d'un profond recul du religieux (catholique en particulier). La laïcisation de la santé a non seulement profité de ce recul mais s'est aussi affirmée par le développement, sans précédent dans l'histoire de l'humanité, de connaissances médicales à partir de la fin de seconde guerre mondiale. La médicalisation progressive de la vie a alors conféré une importance croissante aux impératifs médicaux au point qu'il est devenu licite de penser que la croyance en la médecine soit devenue une nouvelle religion comme l'a souligné le philosophe Peter Sloterdijk. Il est ainsi incontestable, comme l'a aussi remarqué l'historien et sociologue Jean Baubérot, que la morale sociale s'est médicalisée même si elle connait depuis peu une certaine forme de contestation. Pour autant, le surgissement récent d'un islam plus revendicatif y compris dans le champ hospitalier a révélé que ce que l'on pensait pérenne restait fragile. Sans remettre véritablement en cause le cadre laïque de l'organisation, la cohabitation des différents cultes s'est avérée rapidement complexe dans beaucoup d'établissements hospitaliers. Et il n'est pas impossible que sous l'impulsion de courants rigoristes, la perception de la maladie change elle aussi de registre.

"Le 16 mars, le Président de la République nous annonçait: "Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire…". Bien que cette métaphore ne me semble pas la plus efficace, j'en emprunte le langage en analysant une de ses conséquences: le dommage collatéral. Sans parler de la grave crise économique engendrée par le confinement, je me bornerai à rester dans le cadre de l'hôpital et du soin. Le 1er dommage dont la presse a fait écho c'est que les malades chroniques, les patients atteints de maladies rares, et même les patients atteints d'AVC (diminution de 40 % des hospitalisations) ne viennent plus se faire soigner dans nos structures de santé, craignant d'être infectés par le Covid-19 avec des conséquences pouvant être dramatiques pour leur avenir. Mais je voudrais surtout insister sur un autre dommage collatéral, celui de la forte réduction d'accompagnement humain, spirituel, et religieux, avec ses conséquences pour les patients, résidents et familles."