Nous sommes tous Khaled Said : la plus grande campagne d'activisme en ligne d... - 0 views
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Révolte sur Facebook La campagne « Nous sommes tous Khaled Said », lancée sur Facebook et qui réuni à ce jour pas loin d’un quart de millions de «fans» (lien de la page en arabe), soit près de 10% des utilisateurs de Facebook en Egypte, a fait voler en éclat le mensonge gouvernemental en montrant la photo de Khaled après son décès. Mutilé et complètement défiguré, il était clair qu’il était mort sous la torture (la photo est à déconseiller aux âmes sensibles)
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L’une des composantes qui a fait le succès de cette campagne d’activisme en ligne a sans nul doute été l’existence d’une adresse email de contact et d’un blog assez complet, rassemblant toutes les informations sur l’affaire Khaled Said.
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des acteurs présents dans les média Egyptiens se sont mobilisés et ont même participé aux « silent stands » qui s’organisaient régulièrement sur la page Facebook. Plus efficace encore que les flashmobs, ce mode de manifestation pacifique a beaucoup fait parler de lui en Egypte. Les «silent stands» avaient lieu simultanément dans plusieurs régions égyptiennes, et ont réuni de très nombreux citoyens. La violence employée par la police pour réprimer les manifestants n’a fait qu’envenimer les choses.
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Ayant réalisé que la situation était devenue incontrôlable, le gouvernement a changé de stratégie : ils ont présenté une nouvelle version des faits, affirmant que Khaled Said se serait fait tuer suite à la conversion de ses frères au judaïsme et à leur demande de naturalisation américaine. Khaled, soupçonné d’être tenté de les rejoindre, aurait donc été assassiné par des islamistes, ce qui, au regard de son tout nouveau statut de traitre, n’était pas bien grave, finalement. Par contre, plus question de toxicomanie. Pour appuyer ses affirmations, le gouvernement fit circuler une photo qui ne faisait guère que démontrer sa faible maitrise de Photoshop. Elle fut immédiatement dénoncée sur Facebook.
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Les militants, de leur coté, sont passés à l’étape suivante : ils ont demandé à tout le monde d’écrire « Non à la torture, non à l’Etat d’urgence, ce pays est le nôtre : Nous sommes tous Khaled Said », ainsi que d’autre messages revendicatifs sur tous les billets de banque qui leur passait dans les mains afin de diffuser leur message sur quelque chose dont il est difficile d’arrêter la circulation : l’argent.