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Ed Webb

Black Medusa : sa brutale héroïne va-t-elle changer le cinéma nord-africain ?... - 0 views

  • Fable impressionniste parlant de vengeance, magnifiquement tournée en noir et blanc, Black Medusa est un cri de colère ; une méditation effrontément amorale sur la violence et le bien-fondé du châtiment, et un panorama lunatique d’une capitale tunisienne sans foi ni loi. 
  • Avec un récit énigmatique qui évite les clichés psychologiques, ce long métrage est un bouleversement bien nécessaire des récits nord-africains de longue date sur l’assujettissement des femmes et le patriarcat.
  • Ce qui le distingue, c’est la façon dont il se libère du récit de la « femme victimisée » qui a dominé le cinéma nord-africain, donnant le pouvoir à la protagoniste féminine sans la juger.
  • ...10 more annotations...
  • Nada, une éditrice web sourde et muette introvertie sans amis ni famille visibles. Chaque nuit, elle permet aux hommes de croire qu’ils peuvent l’avoir, avant de leur infliger des actes de violence.
  • Avec un minimum de dialogue, Nada devient un réceptacle vide pour la vanité des hommes, leur égocentrisme, leurs désirs sordides, leur mesquinerie.
  • Alors que la soif de sang devient sa raison d’être, elle trouve un répit avec Noura (Rym Hayouni), sa collègue algérienne et seule figure empathique, offrant une compassion et une chaleur désarmantes à une Nada fatiguée et méfiante. Mais ce n’est qu’un palliatif, car le chemin emprunté par Nada n’a pas de point de retour.
  • Black Medusa s’inspire du classique culte d’Abel Ferrara sorti en 1981, L’Ange de la vengeance, à propos d’une couturière new-yorkaise muette qui, après avoir été violée et agressée deux fois en l’espace d’une journée, se lance dans une folie meurtrière, tuant des hommes au hasard chaque nuit.
  • Pour leur premier long métrage, Chebbi et Ismaël ont voulu contourner la voie habituelle des coproductions internationales et des laboratoires de développement de scénarios, choisissant plutôt de financer eux-mêmes leur projet à petit budget et de le tourner rapidement.
  • Deux mois de préproduction et douze jours de tournage plus tard, le film était presque prêt. Cette liberté rare est ce qui a permis au duo de concrétiser leur vision
  • « Ces [films nord-africains] peuvent sembler émanciper les femmes, mais ils le font à travers un cadre bourgeois ou capitaliste. Nada se situe en dehors de ces cadres sociaux, moraux ou historiques. »
  • L’usage de la violence, chorégraphié sans un soupçon de sensationnalisme, se transforme d’un instrument de nettoyage en un travail répétitif ; une dépendance de plus en plus dénuée de sens mais dévorante.
  • Tunis est un autre personnage principal du film. Présentée principalement dans une série composite de panoramas nocturnes rudimentaires, la capitale tunisienne émerge comme une friche urbaine discordante – une série de façades éparpillées, structurées de façon aussi chaotique que la vie des gens qui les habitent.
  • Les mesures homicides méthodiques observées par Nada sont une réaction au désordre de sa ville.    
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