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Le bachelor séduit, et cela commence à rendre les universités nerveuses. Au point que celles-ci tapent du poing sur la table et demandent officiellement à l'Etat de mettre de l'ordre dans le premier cycle postbac. La Conférence des présidents d'université (CPU) a ainsi diffusé un communiqué le 8 avril  : « Bachelor et licence : stop à la confusion. »

"Un recruteur sur 5 affirme ne pas connaître ce diplôme de niveau bac+3, et près d'un sur quatre ne connaît pas son origine, révèle une enquête de l'IFOP pour la banque d'épreuves Atout+3. Proposé depuis quelques années désormais par un nombre croissant d'établissements de management, le Bachelor reste pour autant un diplôme relativement méconnu des recruteurs. C'est en tout cas ce qui ressort d'une enquête réalisée par l'institut de sondage IFOP auprès de 405 recruteurs (DRH, responsables RH, responsables du recrutement) pour le compte de l'association Atout+3*."

Aujourd'hui, toutes les grandes écoles de gestion, ou presque, recrutent une partie de leurs étudiants à la sortie du lycée. En parallèle du prestigieux « programme grande école » de niveau master, les établissements proposent des bachelors, une formation post-bac de trois ou quatre ans. Les deux cursus ne se confondent pas. S'ils s'adressent tous deux à de hauts potentiels, le premier est plus sélectif que le second.

N'importe quel établissement privé, fût-il médiocre, peut délivrer un bachelor. Ce diplôme d'origine anglo-saxonne ne bénéficie pas, en France, d'une reconnaissance officielle et n'obéit à aucune définition légale, à la différence, par exemple, des licences ou des masters des universités.

Dossier spécial BTS, DUT et licences pro. De l'hôtellerie aux jeux vidéo en passant par le luxe, des bachelors originaux voient le jour dans des domaines en pleine expansion. Ils mettent l'accent sur le management intermédiaire, l'international et l'évolution du marché.

Pour établir son palmarès 2015, le magazine Le Point a évalué 43 programmes dans deux palmarès : ceux avec grade de master et les bachelors en quatre ans. Les 35 écoles qui ont pris part à l'enquête délivrent un diplôme de management en bac+4 ou un master visé par l'État. Rappelons que le grade de master est délivré au programme bac+5. Les bachelors internationaux en quatre ans font l'objet d'un autre classement, où figurent les 8 programmes (7 en 2014) visés existant en France.

À compter d'octobre 2019, les Bachelors pourront revendiquer le grade de licence, selon une annonce du ministère de l'Enseignement supérieur faite le 11 juillet dernier. Cette reconnaissance de l'État devrait leur offrir une meilleure attractivité, notamment à l'international, même si elle ne concernerait en réalité que quelques dizaines de formations.

"À partir d'octobre 2019, les bachelors pourront prétendre au grade de licence, selon le ministère de l'Enseignement supérieur. Ils devront pour cela répondre à plusieurs critères. En plus de garantir un certain niveau académique, la formation devra « être adossée à la recherche », en comptant par exemple la présence d'enseignants chercheurs parmi l'équipe pédagogique. Le cursus devra également intégrer une « politique sociale » forte et promouvoir la diversité grâce à l'attribution de bourses et l'apprentissage. Enfin, les enseignements devront être cohérents avec l'offre de formation globale. Il ne devra pas y avoir de formation de licence similaire dans la région."

Les diplômes de bachelor (bac+3) et BBA (bac+4) vont pouvoir obtenir le grade de licence dès 2021. Après avoir rempli un dossier de candidature, les formations sont examinées par la CEFDG qui donne un avis pour l'attribution du grade. Charge ensuite au ministère de l'Enseignement supérieur de suivre cet avis ou non.

Le BUT est un diplôme préparé en 3 ans qui remplace le DUT. Déroulement des études, spécialités proposées par les universités, débouchés... retour sur l'essentiel à savoir sur le bachelor universitaire de technologie.

"Le Bachelor universitaire de technologie (BUT) devient le nouveau diplôme de référence des IUT et sera mis en place à la rentrée 2021. Décerné au terme d'un parcours de 3 ans, le BUT confère un grade de licence. Il est aligné sur les standards internationaux et facilite les échanges avec les universités étrangères. Un diplôme universitaire de technologie (DUT) continuera toutefois à être délivré au bout des deux premières années."

Durée du cursus, ouverture internationale, modalités pédagogiques, coût de la scolarité… L'offre des écoles de gestion est foisonnante et variée.

Le titre n'est pas officiel en France mais il bénéficie d'une belle visibilité à l'international. Manne pour les écoles, il permet aux élèves de valider une étape. Les entreprises le découvrent.

À l'occasion de la cérémonie du 50e anniversaire des IUT, lundi 5 décembre 2016, les représentants des instituts ont remis à Najat Vallaud-Belkacem un rapport présentant leur projet de parcours à bac+3. "Grade de licence" ? "Bachelor" ? Le nom divise encore directeurs et présidents d'institut.

« Former aux métiers du numérique qui n'existent pas encore », et plus précisément à tous les métiers qui touchent à la création et à la mise en valeur de contenus numériques variés, telle est l'ambition de cette nouvelle école privée, appelée « W », qui ouvrira à la rentrée à Paris. Créée par le Centre de formation des journalistes (CFJ), elle délivrera un bachelor, diplôme privé bac +3, au prix de 7 800 euros l'année.

Le collège d'art et design Central Saint Martins, à Londres, domine le classement mondial des écoles de mode 2016 réalisé par Business of Fashion (BoF), site Internet reconnu dans le monde de l'industrie du luxe et du design. L'établissement se hisse en effet en tête du palmarès des bachelors (bac + 3) - comme en 2015 -, mais aussi des masters (bac + 5), où il ravit la première place au Royal College of Art, également britannique.

« Une promotion pilote de 20 étudiants, dont des apprentis, a intégré le nouveau "Real Campus, By L'Oréal", le 06/01/2020, la première école qui décerne un Bachelor associant coiffure et entrepreneuriat », indique Stéphanie Bozonnet, directrice pédagogique du campus. Aujourd'hui, quelque 10.000 postes de coiffeurs sont vacants alors que la profession se renouvelle, dopée par le grand retour de la moustache et de la barbe et le développement des produits à base de composants végétaux.