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Les innovations technologiques pour augmenter l'efficacité au travail, tel le bureau intelligent OfficeIQ qui conseille son utilisateur sur ses moments de productivité, se multiplient. Les spécialistes du comportement au travail voient dans ces innovations des outils positifs qui favorisent l'implication du salarié et dès lors son efficacité au sein de l'entreprise.

Prise de recul sur une journée d'étude organisée par l'association Nudge France. Rappel que le nudge a ses limites : non transposable d'une culture à l'autre, non efficacité en situation de pauvreté ou de manque d'accès, etc. Le journaliste égrène quelques exemples de nudges, mais nuance beaucoup leurs impacts, notamment sur le long terme, et regrette de ne pas voir présentés les résultats concrets de nudges autres que la fameuse « mouche dans l'urinoir ». Il a aussi le mérite de poser la question « de savoir si le Nudge appliqué au marketing est encore du Nudge » (manipulation, collecte de la donnée via les apps, etc.). Dans la seconde partie, l'auteur élargit au changement de comportement au sens large, et à l'économie comportementale en particulier. Il fait apparaitre que le Nudge a des effets positifs, mais rappelle qu'il est bien un levier à actionner parmi d'autres : la coercition (interdictions, radars, contraventions), l'incitation (fiscale notamment) mais aussi le design de politiques publiques (notamment dans le sens où il associe l'usager à l'élaboration des normes auxquelles il va lui-même se soumettre). « L'enjeu pour les politiques publiques est d'arriver à prioriser ». De ce point de vue, l'auteur ne voit pas le nudge comme une « formule magique », mais comme un excellent moyen de « regarder les usagers autrement », s'intéresser au « pourquoi » de leurs comportements. Il conclut sur la nécessité que les sciences comportementales soit intégrées à la conception des services publics.

Du maire de commune qui demande à ses agents de se parler au lieu de s'envoyer des mails, aux grandes entreprises qui testent le "off line", la question de la surcharge des mails rejoint le "droit à la déconnexion" du projet de loi El Kohmri… Et pose celle des impacts environnementaux de la croissance exponentielle des mails (demandant toujours plus de serveurs énergivores).