La valeur sociale de la vie privée | InternetActu.net - 3 views
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données personnelles identité numérique surveillance
shared by peir ric on 21 Oct 09
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Pour lui, l’enjeu de la protection de la vie privée est plus complexe que ce que le “rien à cacher” ne le laisse entendre. L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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La relation proposée dans l’argument du “je n’ai rien à cacher puisque je ne transgresse pas la règle” est toujours inégale, inéquitable.
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Ce n’est donc pas seulement du gouvernement ou de l’administration que nous attendons le respect de notre vie privée, mais également de tous ceux qui ont un pouvoir sur nous
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décrit une bureaucratie aux objectifs confus qui utilise l’information sur les gens pour prendre des décisions à leur égard en niant leur capacité à comprendre comment leur information est utilisée.
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Le problème que saisit la métaphore de Kafka est différent de celui que cause la surveillance. Il relève du processus de traitement de l’information (le stockage, l’utilisation ou l’analyse des données) plutôt que de sa collecte. Le problème ne réside pas tant dans la surveillance même des données, mais dans l’impuissance et la vulnérabilité créée par une utilisation de données qui exclut la personne concernée de la connaissance ou de la participation dans les processus qui le concernent.
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Le résultat est ce que produisent les bureaucraties : indifférences, erreurs, abus, frustrations, manque de transparence et déresponsabilisation.
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Autrement dit, l’argument du “rien à cacher” se fonde sur une conception de la vie privée comme un droit individuel qui interfère ou entre en conflit avec le bien commun ou d’autres types d’intérêts sociaux.
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Les libertés civiles, la protection de l’individu, le respect de sa personne, forment les bases d’une certaine forme de lien social, d’un substrat de confiance qui permet à la société de fonctionner.
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“La vie privée a une valeur sociale. Même quand elle protège l’individu, elle le fait pour le bien de la société.”
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aux processus d’exploitation des données (l’agrégation, l’identification, la possible insécurité engendrée par le processus, l’exclusion - c’est-à-dire l’impossibilité à avoir accès à l’usage qui est fait de ses données -…),
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Comme l’illustre Kafka, le problème ne relève pas tant de la surveillance même des données, que de l’impuissance et de la vulnérabilité créée par cette exploitation qui exclue la personne concernée du processus qui la concerne au premier chef.
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C’est donc bien dans une tension démocratique, dans un rapport de force mais aussi de confiance que se situent la confidentialité des données et le respect de la vie privée.