En 2009, ils ne sont plus que 45 % à
consulter des blogs et 32 % à en animer (contre 72 % et 37 % en 2007).
les adolescents cherchent
essentiellement à avoir des contacts avec des gens qu'ils connaissent et qui
ont leur âge.
Dans le même
esprit, les informations que les jeunes laissent peuvent se retourner contre
eux (utilisation possible des réseaux sociaux par la police, par les employeurs...).
45 % des employeurs déclarent, en effet, faire des recherches Internet après la
lecture d'un CV.
Par exemple, peu d'utilisateurs de
Facebook savent que lorsqu'ils créent un album photo sur leur profil, par
défaut il est ouvert au public, et n'est donc pas limité aux seuls « amis »
consentis.
Le vrai risque politique
actuel, ce sont les fichiers mis en place par l'État et les administrations,
leur interconnexion, les types de données - notamment biométriques - qui y sont
intégrés, le refus du droit à l'oubli, l'inscription de données concernant les
jeunes, à des âges de plus en plus précoces, et surtout l'usage qui en est fait
à des fins prédictives des comportements.
avec la généralisation
des réseaux sociaux, les gens renoncent à protéger leur vie et leurs opinions
privées et un glissement s'opère vers une moindre sensibilité au fichage en
général.
Il faut
que les institutions soient transparentes et les individus opaques !
Les pratiques numériques ont
mis en évidence plusieurs lignes d'évolution.
Celle qui vient en priorité est la
mutation du rapport à l'espace. Virtuellement, nous pouvons être, à tout
moment, positionnés à un endroit du globe.
Vient ensuite une
deuxième ligne de mutation : la mutation des rapports au temps. Internet et les
outils nomades permettent de s'émanciper des contraintes d'organisation du
temps collectif (programmation audiovisuelle, radiophonique, des institutions
culturelles...).
Le rapport au temps est désormais largement individualisé, ce
qui corrélativement transforme la notion de public ou de « collectif ».
Le
collectif existe toujours, bien sûr, mais il n'est plus fondé sur le fait
d'être au même moment, dans le même lieu en train de faire la même chose, mais
de faire à des moments différents, dans des lieux différents, une chose
semblable.
La troisième ligne d'évolution est celle du rapport aux objets
culturels et à la définition de ce qu'est un contenu culturel.
en effet, le Web n'est pas synonyme de
jeu, il y a au contraire de nombreux usages du Web qui sont possibles et
notamment des usages culturels : on peut y lire la presse et des livres...
Cela correspond
également à un basculement d'une logique du savoir - indexé sur le diplôme et
pérenne - à une logique de compétence - qui a la durée du projet.
La
lecture, par exemple, a été l'étalon de mesure de l'accès à la culture, la
porte d'entrée à la citoyenneté. Les caractéristiques intrinsèques de cette
pratique - recueillie, solitaire et linéaire - sont opposées à celles de la
plupart des pratiques numériques qui, elles, sont collectives, non linéaires et
cumulatives.
Les jeunes
d'aujourd'hui vont plutôt bien, ils entretiennent de bons rapports avec leurs
parents, des valeurs « classiques » (dans une récente enquête réalisée par le
MCC et portant sur les 11-17 ans, il apparaît que ce qu'ils désirent le plus,
c'est occuper un métier intéressant, être heureux en amour, avoir des enfants
et des amis !)... Ils ne semblent pas plus en danger qu'hier.
Or aujourd'hui, lorsque les élèves doivent faire un exposé à plusieurs, ils
n'ont pas de lieu dans l'établissement pour travailler ensemble.
Il me semble que ce qu'on attend de
l'école pour ces apprentissages, ce n'est pas forcément d'aller chercher
ailleurs des quantités de documents, mais plutôt d'acquérir une méthode de
recherche pour savoir puiser intelligemment dans l'internet.
L'école n'a pas à être transparente : les enfants vivent dans la
classe, et nous, parents, nous n'avons pas à savoir exactement ce qui s'y
passe, c'est important que ce soit leur lieu.
on nous donne la visioconférence comme solution magique et on
oublie que la présence d'un adulte est indispensable.
Le B2i n'aborde pas du tout les usages du web.2.0 qui modifient de
façon importante l'usage du Net en permettant à chacun de contribuer au contenu
partagé par les internautes ; or, ces nouveaux usages créent de nouveaux
risques. On parle peut-être ici ou là des problèmes liés aux photos de la
personne photographiée mais globalement l'impact de ces nouveaux usages sur la
vie privée est minoré par les adolescents mais peut-être par les adultes aussi.
Quand sur le
support numérique il est possible de produire, de diffuser en s'émancipant complètement
des anciennes instances de labellisation et de légitimation que peuvent être
l'École, les institutions culturelles, les majors de disque..., alors le
périmètre de définition d'un objet culturel devient poreux.
oui, les parents y sont sensibles et certains établissements
scolaires ont recours à des associations qui proposent d'intervenir pour
sensibiliser les élèves aux dangers d'internet et parfois aussi les parents.
L'argument de la pédophilie est une arme
absolue pour un gouvernement par la peur.
La société de surveillance est l'aboutissement de
quatre mouvements convergents, à savoir : les progrès de la numérisation ;
la paranoïa déclenchée par le 11 septembre 2001 qui a inversé la présomption
d'innocence en présomption de culpabilité ; la dictature du « risque zéro » ;
et enfin la dictature du secteur marchand.