"Un dimanche d'août 2010, Matthieu M. a convaincu Julie, une de ses amies du village de Nages-et-Solorgues (Gard), de l'accompagner dans les bois. Il avait 16 ans, elle en avait 15. A un moment, Matthieu a laissé Julie passer devant lui et elle a soudain senti la lame d'un couteau sous sa gorge. Il l'a amenée au pied d'un arbre aux branches duquel des lacets avaient été préalablement noués, lui a attaché les poignets, l'a bâillonnée avec un foulard, l'a violée et l'a relâchée en lui faisant promettre de ne rien dire."
"Le procès de l'assassin et violeur présumés d'Agnès, la collégienne de 13 ans retrouvée calcinée en novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon, s'ouvre mardi devant les assises des mineurs de Haute-Loire, qui le jugent aussi pour le viol, un an plus tôt, d'une mineure dans le Gard."
"Pour cette première séance "technique" comme l'a qualifiée le président de la cour, Matthieu M. n'était pas présent dans la salle d'audience, pas plus que les différentes parties civiles. En revanche, trente-cinq personnes avaient été convoquées après avoir été tirées au sort sur les listes électorales de la Haute-Loire dans la perspective de la constitution du jury."
"Près de 80 journalistes représentant une quarantaine de médias régionaux et nationaux sont attendus mardi matin au Puy-en-Velay pour l'ouverture du procès du meurtrier présumé d'Agnès Marin. La jeune fille qui allait avoir 14 ans avait été violée puis tuée par Matthieu M., un de ses camarades au Collège-Lycée Cévenol, au Chambon-sur-Lignon le 16 novembre 2011.
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"Les deux adolescents, respectivement 17 et 13 ans, étaient scolarisés au collège-lycée privé et protestant Le Cévenol. Au moment des faits, Matthieu était sous un strict contrôle judiciaire, lié à une précédente affaire de viol."
"La cour d'assises de la Haute-Loire juge, depuis ce matin mardi, Matthieu, 19 ans, pour le viol et le meurtre avec préméditation de la jeune Agnès, au Chambon-sur-Lignon, en novembre 2011, ainsi que le viol avec usage d'une arme de Julie*, une autre adolescente, en août 2010, dans le Gard. Un procès hors du commun par la cruauté des faits, le jeune âge du présumé coupable et de celui de ses victimes.
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"Des bruits d'hélicoptère, des gendarmes qui progressent à tâtons dans un sous-bois... Ce vendredi 18 novembre 2011, à 20 h 17, après deux jours de recherches incessantes, le corps d'Agnès M., qui allait avoir 14 ans, est retrouvé à 90 % calciné, à quelques mètres seulement du lycée Cévenol au Chambon-sur-Lignon, où elle était interne. Bâillonnée, les mains attachées dans le dos, la malheureuse a été violée, frappée et lacérée de dix-sept coups de couteau. "
"Le père d'Agnès Marin réclame que le procès du meurtrier présumé de sa fille soit rendu public.
Invité : Frédéric Marin, père d'Agnès Marin.
Ses principales déclarations :
Pourquoi témoigner ce matin ?
"Je vous remercie de ma présence ici et d'avoir rappelé les faits. Trop souvent on parle de l'affaire d'Agnès comme un fait divers morbide, c'est le terme, il me glace le sang, la gorge quand j'en parle. J'avais une fille de 13 ans il y a moins de deux ans, elle était pétulante de vie, n'avait aucun problème dans la vie sinon grandir. Aujourd'hui, l'importance de témoigner est probablement lié au fait que je suis fatigué d'entendre les bonnes âmes exprimer toute leur compassion dans le meilleur des cas et leur satisfaction de voir qu'un certain nombre de procédures a été suivi dans l'affaire qui nous occupe...""
"Le procès s'ouvre le lundi 18 juin au Puy-en-Velay. Mathieu est accusé d'avoir violé, tué puis brûlé Agnès, le 16 novembre 2011 au Chambon-sur-Lignon. Il avait alors 17 ans, elle 13. Le meurtre avait choqué bien au-delà du collège-lycée cévenol et provoqué un vif débat sur la récidive. Car au moment des faits Mathieu était déjà mis en examen pour un autre viol."
"Alors que la demande de mise en liberté conditionnelle de son fils est étudiée par la justice belge, la mère de Marc Dutroux affirme, dans une interview au Soir Magazine, être "certaine" que le pédophile récidivera en cas de libération. "
"L'avocat de la famille de la jeune Agnès "engagera vraisemblablement un procès contre l'État pour le dysfonctionnement de la justice", a annoncé, jeudi, son avocat, Me Francis Szpiner.
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"Selon Frank Berton, si les tests demandés avaient été effectués après le viol à Rennes d'une de ses clientes, trois autres agressions commises par le même suspect auraient pu être évitées."
"Déjà condamné pour viol en 2003 et en 2005, un homme de 38 ans a profité d'une permission de sortie de prison pour commettre un autre viol. Il a écopé d'une peine de douze ans de réclusion criminelle."
"L'absence d'analyses ADN après le dépôt d'une plainte pour viol à Rennes en septembre 2012 a favorisé la réalisation par l'auteur de ce crime de trois autres viols et d'une tentative de meurtre, a accusé vendredi l'avocat de la première victime, Me Franck Berton."
"L'Association Nationale des Psychiatres Experts Judiciaires (ANPEJ) a vivement dénoncé dimanche le "lynchage médiatique" ayant visé un de leur collège qui avait partiellement conclu à une "absence de dangerosité" de Matthieu, meurtrier d'Agnès. "
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Le verdict est tombé dans la soirée ce jeudi. Jugé pour enlèvement, séquestration et viol sur mineur, en récidive, Amar Tabbakhe a été condamné par la cour d'assises de l'Essonne à trente ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté de vingt ans."
"yon - L'affaire du Chambon-sur-Lignon a ravivé le débat sur la détection de la dangerosité, avec des appels à renouveler les méthodes des experts, bien que les professionnels de la justice en soulignent le caractère aléatoire."
"L'affaire du Chambon-sur-Lignon a ravivé le débat sur la détection de la dangerosité, avec des appels à renouveler les méthodes des experts, bien que les professionnels de la justice en soulignent le caractère aléatoire."