"Moins directement destructrices que la dépendance à l'alcool, aux médicaments ou aux drogues dures, la dépendance à la consommation et la cyberdépendance n'en représentent pas moins des sources d'inquiétude légitimes. À examiner, si possible, sans paniquer."
"Il est évident que le «chacun pour soi» engendré par le mode de vie actuel tend à réduire le citoyen au statut de consommateur et de client, et restreint continuellement la participation du citoyen à la vie collective, donc à la vie politique. Le désintéressement des citoyens favorise à son tour la prise de contrôle des biens et des services collectifs par les grands intérêts financiers : quand le chat n'est pas là, les souris dansent sur la table. Ce qui engendre à son tour le cynisme et la perte de confiance des citoyens face aux politiciens et à la politique. On est tenté de penser que la culture de dépendance qui s'est installée est insurmontable."