"Au tournant du troisième millénaire, après des années de travail pionnier aux marges, l'éducation aux médias a finalement attiré l'attention des décideurs. Elle a le vent en poupe parmi les membres des trois secteurs, public, privé et civique. Les définitions, le développement de programmes et la création d'outils pédagogiques ne sont plus des questions d'intérêt pour les communautés de pratique seulement : ce sont des options porteuses d'avenir, qui requièrent des stratégies qui peuvent être partagées, évaluées et adoptées dans un esprit de changement social qui va au-delà de la réforme scolaire et de l'emploi des jeunes."
A l'heure de l'Internet des Objets, le nombre d'écrans auxquels nous sommes susceptibles de nous connecter ne cesse de grandir. Cette fragmentation des médias et des audiences reste paradoxalement complémentaire, puisqu'elle est à l'origine d'un comportement appelé Multitasking. Pour ceux qui peinent à définir cette approche, il s'agit de notre capacité à réaliser différentes tâches en simultané, plus précisément à utiliser plusieurs moyens de communication en même temps.
Le mode de fonctionnement de la télévision reste par essence inéquitable : une station émet, produit ; le téléspectateur reçoit, consomme, voire subit. Il en va tout autrement sur internet, un média où l'on peut choisir soi-même ses programmes (ses vidéos, ses émissions en streaming et, plus largement, ses lectures).
"La télévision ne pose pas problème en tant qu'outil technologique, ce qui indigne ses contradicteurs ce sont les intérêts qu'elle sert désormais. Parce qu'après une courte phase de soumission au pouvoir politique, le petit écran est passé sous le contrôle quasi exclusif des as du marketing, c'est-à-dire des prescripteurs de comportements que sont les publicitaires."