Si les mots ont encore un sens, un père est autre chose qu'un « papa », une mère autre chose qu'une « maman ». D'ailleurs, je crois qu'un « papa », ça n'existe pas. Il y a « papa », je veux dire mon papa à moi, celui qui m'a appris le « Notre Père », que j'appelais « papa » quand je m'adressais à lui, à ma mère ou à mes sœurs. Mais il était « mon père » quand j'en parlais au reste de l'humanité. Et le reste de l'humanité, aussi, avait un père et une mère. « Un » papa, on n'avait jamais vu ça, et « une » maman non plus.
"Libération a toujours eu le mot pour rire. C'est même à ça qu'on reconnaît ce journal, dont les titres à base de détournements et autres jeux de mots constituent la marque de fabrique. Pour son numéro du vendredi 6 juin, on aurait pu s'attendre à quelque chose comme « Hollande ne manque pas D-Day », ou encore « Welcome to Omaha, bitch ! » Mais non. Le quotidien régional du Marais (pas celui de Ségo, l'autre) a trouvé beaucoup mieux. Plus frais, plus accrocheur."